Devise républicaine depuis 1789 ô ! combien prisée ! et depuis quelques années combien dévaluée. Ces valeurs de liberté, d’égalité, et de fraternité ont du plomb dans l’aile au point que certains Français pètent les plombs.
La liberté : il semble que de nos jours elle ne soit pour beaucoup, plus un droit, mais un privilège. Prenons par exemple, la liberté civile qui consiste à pouvoir se déplacer librement, choisir son travail, contracter, choisir son habitat, sa capacité à s’instruire, à se soigner, à prendre des vacances, tout cela devient extrêmement compliqué pour une majorité de Français, c’est même exclu pour certains. Ceux qui considèrent que la liberté augmente, sont ceux qui ont les moyens financiers de se payer cette liberté 13% de la population, d’après un sondage récent.
Le travail autrefois symbole de liberté, d’indépendance, de réalisation, d’avenir, n’est plus considéré de la même façon. Ce n’est plus une valeur refuge, mais une valeur piège soumise aux seuls critères de rentabilité de compétitivité qui dressent les individus entre eux ou qui les entrainent dans un univers mortuaire ; se tuer au travail devient hélas une réalité. Aller au travail n’est plus désormais un plaisir, pour beaucoup c’est devenu une corvée, toujours soumis aux cadences infernales, aux pressions d’une hiérarchie soumise elle-même à ces sacro-saints critères de rentabilité. Les salariés sont sous la menace lancinante d’être jetés de leur lieu de travail comme des kleenex. On a toujours vu les employeurs recourir aux forces de l’ordre pour déloger des salariés récalcitrants d’une entreprise, on n’a jamais vu des forces de l’ordre s’opposer à des patrons voyous. Dés que des salariés séquestrent un patron le gouvernement s’insurge et en appelle au droit et à la liberté quand une entreprise met la clef sous la porte et licencie le gouvernement est moins intransigeant, en excluant la liberté et le droit. Je me souviens de ce cadre d’un grand groupe industriel, qui avait toujours obéi aux directives de sa société, n’hésitant pas à licencier sans état d’âme dans le cadre de restructurations, et qui un jour, à quelques années de la retraite, convoqué par la direction dans l’espoir d’une promotion, s’est vu signifier son licenciement, malgré un dédommagement conséquent, il n’a pas compris et en subit un profond traumatisme.
Cela touche tous les secteurs de la vie économique. Toutes les corporations sont touchées jusqu’aux plus privilégiés, chercheurs, avocats, médecins, journalistes. Le pouvoir politique est inféodé au pouvoir économique qui par ses propres lois bafouent celles de la République. Les ministres sont des pompiers quand ils ne sont pas eux-mêmes pyromanes.
Nous vivons dans une société de répression et de dépression, pas étonnant que nous soyons les premiers consommateurs de neuroleptiques !
L’égalité : pour les Français nous vivons dans une société de plus en plus inégalitaire. La conception d’égalité va avec le concept de justice sociale et là on ne peut que constater que le compte n’y est pas, qu’il existe un déficit important qu’on n’arrive pas à combler. Pourtant l’égalité est un droit. En période de crise les prétextes les plus fallacieux sont utilisés pour entretenir l’inégalité.Inégalité au travail, inégalité de revenus, inégalité en matière de santé, de logement, d’éducation. Le plus remarquable dans cette affaire c’est que le gouvernement entérine toutes ces inégalités dont il se sait à l’abri.
Quel ministre est directement concerné par un emploi précaire ? Ils sont plutôt cumulards en la matière.
Quel ministre est inquiet pour sa retraite, Copé ? Lagarde ? Fillon ? Bertrand ? Les banquiers ? Les patrons ? Ou M. Woerth, ministre du travail, dont l’épouse Florence gérante depuis 2007 de la fortune de l’héritière de l’Oréal, va entrer au conseil de surveillance d’Hermès. Au fait Bernadette Chirac vient d’entrer au Conseil d’administration de LVMH le numéro un mondial du luxe, sans doute pour arrondir sa retraite ! ! ! Ces gens là ont tout prévu, de confortables niches fiscales, pour une retraite paisible dorée, paisible, sans souci. Ils le font sans scrupules et avec quel mépris, tout en prêchant la modération aux Français !!!
Quel ministre est inquiet pour l’éducation de ses enfants ? Vous plaisantez ! Ils ont tous leurs enfants dans des écoles privées à l’abri des désordres, des violences des banlieues. A commencer par le Président qui a son fils scolarisé à Dubaï, dans une école modèle, sécurisée. Pas de voyous à Dubaï sauf ceux de la finance, mais ils sont un peu de la famille.
Fraternité : Si les deux premières sont des droits, la fraternité n’est qu’une obligation morale. Dans le libéralisme c’est un principe suranné qui ne vaut que pour les grandes causes quand on fait appel au peuple. Mais dans la vie sociale, au quotidien, c’est le chacun pour soi, l’égoïsme qui est encouragé. On oppose les catégories sociales, le privé au public, le salarié au chômeur et même les bien portants aux malades. Le lien social se délite. Souvenez-vous de notre « Bien-aimé » parlant des fonctionnaires, lors de l’inauguration de l’usine métallurgique Faurecia « Dans leur petit bureau avec leur poster sur la Polynésie ». Ceux qui vont à contre-sens démissionnent, tel le médiateur du Pôle Emploi M. Genuini qui prônait « beaucoup plus de bon sens et d’humanité » dans le traitement des dossiers des chômeurs. Parler d’humanité, quel non sens ! Parlez plutôt de rentabilité, et vous serez entendu et promu !
ET pourtant « Fraternité tu fais aimer la vie ! » dit la chanson.
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UN CAPRICE DE LA NATURE.
Une irruption volcanique et nous voici impuissants. Le trafic aérien est trés perturbé. Panique à bord. On va sur Mars mais là on est cloué au sol, hagards. Notre potentiel téchnique perfectionné est sans effet, et nos moyens d'information ultra développés sont incapables de donner une infomation correcte aux passagers des aéronefs. C'est la, où on se rend compte de notre faiblesse, face à la nature qui a toujours le dernier mot. Soyons modestes.
B.S.