Avez-vous vu ce reportage sur cette société bretonne mise en liquidation, que les salariés viennent de racheter ? Et cela marche.
La SDAB est une société de mareyage implantée en Bretagne, prés de Morlaix, approvisionnant en poisson frais et crustacés les plus grandes tables de France. 32 ans d’existence, une excellente réputation et plus de 17 millions de chiffre d’affaires. Mais en novembre dernier, l’affaire était mise en liquidation, mettant 70 salariés au chômage. Sous l’impulsion d’un salarié l’affaire redémarre une quinzaine de salariés reprennent les locaux et l’activité, cette fois sous forme de société coopérative de production. Le patron est élu par des salariés devenus actionnaires. L’ambiance a changé, les gens viennent au travail avec plaisir et l’envie de réussir.
Voilà un exemple concret de ce qu’il est possible de faire en France. Redonner du sens au travail. Se réapproprier le travail. Ne plus agir en fonction du métronome boursier. Ne plus se soumettre à la logique financière qui l’emporte sur la logique économique, la rente sur le profit. Bon courage les gars, de tout cœur avec vous.
BRAVO POUR LA CHUTE DU MUR DE BERLIN ! MAIS !
Vingt ans déjà que cela passe vite, c’était le 9 novembre 1989. L’Allemagne allait être réunifiée et par la suite l’Europe modifiée. Des pays allaient se libérer de la tutelle de l’Union Soviétique et revendiquer leur indépendance. Aujourd’hui le nouveau parti communiste obtient entre 24% et 32% des suffrages pour une raison simple et cet argument: « Nous détestions la dictature, mais nous avions notre gagne-pain assuré. Aujourd’hui nous nous enfonçons dans la pauvreté et l’incertitude. » En fait le mur de pierre était tombé, mais le mur symbolique de l’argent allait se substituer à lui générant d’autres problèmes, d’autres difficultés, tout aussi destructrices. En Ukraine par exemple le salaire est actuellement de 53 euros et devrait passer à 75 euros en 2011. Une infirmière gagne 70 euros par mois. Et pourtant c’est l’Europe maintenant. Que font l’Organisation mondiale du commerce (OCDE ) et le Fonds monétaire international ( FMI ) ? De l’avis de M. Pierre Concialdi économiste " Ces bailleurs de fonds ont exercé et continuent d’exercer sur les pays les plus pauvres des pressions qui se traduisent par l’application de plans d’ajustement structurel draconiens qui redonnent davantage de poids aux forces du marché dans la régulation économique et sociale, au détriment des contre-pouvoirs-parfois même assez maigres-qui existaient auparavant.
En d'autres termes , ces institutions internationnales, loin d'assurer une régulation supranationale, contribuent au renforcement des pouvoirs économiques dominants "
L’âge d’or du genre humain, qui prévoyait la perfection de l’ordre social, comme disait Saint-Simon, est-il devant nous ? En ce cas il faut changer la donne. Il faut changer d’attitude et de comportement. Nos dirigeants en sont-ils capables ? Eux, qui ne cessent de privilégier le capital par rapport au travail, qui restent le regard braqué sur le métronome de la Bourse. Eux qui n’ont à la bouche que les mots profit, rentabilité, compétitivité et qui traitent en sous-hommes ceux qui ne sont pas de leur classe. Je lisais la déclaration d’un grand dirigeant de Boeing en 1997 « En devenant plus efficace, nous devrions être en mesure de licencier des employés » Et ça pour rassurer Wall Street. C’est stupéfiant ? Non, c’est la logique capitaliste. Cette logique qu’il faut changer.
« Le capital mourrait si, tous les matins, on ne graissait pas les rouages de ses machines avec de l’huile d’homme » (Jules VALLES)
.
B.S