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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 11:19

 

 

DES CHOMEURS QUI CHERCHENT, ON EN TROUVE, DES CHOMEURS QUI TROUVENT, ON EN CHERCHE.



Dans
cette société du non travail, où les plans de suppressions d’emplois se succèdent où les entreprises continuent d’ajuster leurs effectifs à la baisse, pour regagner en productivité et restaurer leurs marges, il est consternant de constater que personne, dans la majorité ni ailleurs, ne prenne en compte ce phénomène qui pourtant est au cœur du problème sociétal. La forte hausse du chômage a pour conséquence la baisse des revenus qui met en cause l’équilibre et l’harmonie de la société toute entière.

Je vous livre cet extrait du livre André Gorz : Misères du présent Richesse du possible.
« Vingt-cinq ans aurons été perdu avant que ne soit prise au sérieux, en France, la perspective d’une contraction de plus en plus rapide du volume de « travail » nécessaire, et donc la réduction possible et désirable du temps de travail fourni par chacun. Vingt ans auront été perdus après que le collectif Adret à fait parler des ouvriers, des employé(e)s qui avaient et vécu comme une libération la multi activité, l’auto-activité, le temps de travail réduit. Plus de vingt-cinq ans perdus après que Michel Rolant a lancé le slogan et développé le thème du « travailler moins pour travailler tous et vivre mieux ». Plus de vingt-cinq ans perdus après que le directeur de la division Automation de l’I G Metall, Günther Friedrich, démontrait que l’investissement ne crée plus d’emplois mais au contraire en supprime – à moins que le temps de travail ne soit continuellement réduit – et que tout doit être réexaminé, repensé, redéfini à la base, à commencer par la pratique, la mission et le contenu du syndicalisme.

Pendant vingt-cinq ans les sociétés occidentales seront entrées dans l’avenir à reculons, incapables à la fois de se reproduire selon les normes du passé et de tirer parti des libertés de choix sans précédent que rendaient possibles les économies de temps de travail. Pendant cette vingtaine d’années, les sociétés issues du fordisme se sont défaites sans qu’une autre forme de société ait commencé à se mettre en place. Elles se sont défaites au profit de non-sociétés dont la mince couche dominante accapare la quasi-totalité des surcroîts de richesse devenues disponibles, cependant que l’absence de projet et de repères politiques aboutit à la dissolution de tous les liens, à la haine de tout, y compris de la vie, y compris de soi ».


Notre « Bien-aimé » président s’en moque c’est vrai qu’il n’est pas grand visionnaire. Il a une vision à court terme, 2012. Alors avec art, manières, beaucoup d’agitation et de démagogie, il nous ressert un plat réchauffé « l’identité nationale ». C’est son dada qui n’est pas sans arrière-pensées.

Il pense ainsi une fois de plus brouiller les cartes de l’opposition.


Monsieur Sarkozy citait dans son discours du 14 janvier 2007 qui est une pièce maîtresse de sa politique, l’abbé Pierre : « Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure » Qu’a-t-il fait lui depuis qu’il est au commande de l’Etat, ce vrai parjure ? Augmenter la misère, pourchasser les sans-abri, s’en prendre aux plus faibles, développer la précarité. Il est bien responsable de cette politique réelle qui laisse des gens mourir sur le trottoir, qui proclame le droit au logement et qui ne construit pas de logements (Combien de logement sociaux, dans sa bonne ville de Neuilly durant sa mandature ?) ll s’annexe le grand Jaurès puis plus loin il fustige les grévistes, oubliant au passage de dire que Jaurès était avec les mineurs de Carmaux en grève et que lui allait se trouver à Grandange aux côtés des magnats de la sidérurgie. C’est toute la différence.


Lors de la soirée privée du Fouquet’s qui a choqué tant de monde, alors qu’au cours de sa campagne il avait promis une France « réconciliée », s’était invité un homme du monde de la finance, très élégant, costume trois pièces du gousset de son gilet scintillait une chaîne en or reliée à une montre « rolex » qu’il consultait régulièrement. Cet homme avait la tête des grands jours, la tête du profiteur, du jouisseur, la tête aussi du grand inquisiteur, la tête du représentant du Grand Capital qui tenait personnellement à féliciter le vainqueur. Il ne pouvait cependant lui serrer la main, ses deux mains étant occupées l’une par un énorme cigare, l’autre par une flute de champagne, mais il le complimenta pour son remarquable discours du 14 janvier 2007 autour du thème « d’union nationale » qui avait séduit les français.

- Vous leur avez dit que vous aviez changé, lui dit-il, et ils vous ont cru mais c’est prodigieux. Vous leur avez parlé humblement de Dieu et ils ont été conquis. C’était merveilleux ! Mais voyez-vous le summum ça a été d’associer Blum, Jaurès, Guy Moquet à votre campagne, d’avoir su persuader le peuple, que vous étiez en phase avec ces gens là, aucun homme politique de droite n’avait poussé aussi loin l’insolence; des gens que nous n’avons cessé de combattre, c’est du travail d’orfèvre. Ah ! vous les avez vraiment en… en….

- Envouté, Monsieur.

- C’est ça, Monsieur le Président, envouté, n’empêche qu’ils l’ont dans les anales pour cinq ans ! ! !

- Bien entendu, Monsieur.

Et l’homme du « Grand Capital » après avoir salué, enfin, notre « Bien-aimé » qui se sentait grandir de quelques centimètres, s’éclipsa par une porte dérobée, évitant de se mêler à la foule des invités qui se soulaient de paroles et d’alcools et de fumée.





B.S.
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