7 octobre 2007
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En 1971 ont lieu les élections municipales. A Flers, c'est une triangulaire qui se déroulera, avec comme protagonistes :
- Monsieur HALBOUT maire de Flers et député de l'Orne depuis 1946 et leader départemental du M.R.P. Il mène une liste d'entente centriste " Pour l'esxpansion et l'Avenir de Flers " sur laquelle figurent quinze hommes neufs de différentes catégories socioprofessionnelles et onze conseillers sortants.
- Monsieur BOURGEOIS chirurgien à la clinique Saint Dominique, qui mène une liste apolitique " Liste des Intérêts Flériens " soutenue par l'U.D.R.. Monsieur Michel Vallée, président du syndicat d'initiative, se porte sur cette liste en tant que responsable du comité cantonal U.D.R.
- A gauche Monsieur Michel GARNIER, secrétaire de la section locale du P.C.F., succède à son père Eugène Garnier, figure emblématique de la résistance dans l'Orne,décédé en 1969. Il mène une liste " d'Union pour une Gestion Municipale Sociale Moderne et Démocratique " sur laquelle figurent, des socialistes et des membres de la convention des institutions républicaines. Le P.S.U. contacté ne participera pas mais apportera son soutien. Je figure sur cette liste en tant que membre du P.C.
Dans ce département où la gauche est trés faible, sans représentants dans les différentes instances économiques et politiques; les forces de droite se partagent le pouvoir, avec un net avantage pour les centristes.
Cependant, ce premier tour des élections municipales va créer une surprise; aucune liste n'obtient de majorité et aucun des 81 candidats n'est élu. En effet dans les villes de moins de 30.000 habitants le panachage est autorisé.
La liste menée par E. HALBOUT obtient 40,57% des suffrages. La liste du Dr BOURGEOIS 38,50% et celle de Michel GARNIER avec 20,87% crée la surprise qui va lui permettre de se maintenir au second tour.
C'est un deuxième tour qui se joue dans une ambiance électrique, surtout à droite où tous les coups sont permis. Ils ne s'épargnent pas ! Dans le journal électoral du Dr Bourgeois " Ouest Normandie " on peut lire des amabilités à l'encontre de M. Halbout du genre : " petit bonhomme qui par un hasard malheureux est devenu maire de Flers " ou encore " ce vieux routinier de la politique ". Ce à quoi M. Halbout rétorquait par : " Le progréséconomique et social ne peut être instauré qu'avec des élus libres, qui ne représentent pas des intérêts privés"
Quant à nous qui n'avions pas les moyens financiers de la droite, nous faisions face avec les moyens du bord. Le siège de l'U.L. servait d'état-major. C'était devenu notre lieu de rencontre privilégié où circulaient toutes les informations, les mots d'ordre, où se prenaient les décisions. Dans une ambiance exaltée, chaleureuse, enfumée, se rédigeaient les tracts ronéotypés sous l'oeil vigilant et le regard impérial de Mme Monge.
Au final, la liste Halbout obtint 19 sièges sur 27, la liste Bourgeois 8 sièges, pas d' élus pour la liste de gauche avec une perte de 400 voix par rapport au premier tour.
L'analyse de la situation est donnée par un chroniqueur de " Ouest Normandie " : " La catéchisation faite entre les deux tours, de certains éléments de la population d'implantation récente à Flers....ont fourni à M. Halbout un renfort non négligeable; d'autre part et surtout l'intervention, faite dans les dernières heures par un instituteur
laïque. "
Ce qui fait titrer dans un journal local : " Les voix de la gauche font pencher la balance en faveur de M. Halbout "
( A suivre )
En 1971 ont lieu les élections municipales. A Flers, c'est une triangulaire qui se déroulera, avec comme protagonistes :
- Monsieur HALBOUT maire de Flers et député de l'Orne depuis 1946 et leader départemental du M.R.P. Il mène une liste d'entente centriste " Pour l'esxpansion et l'Avenir de Flers " sur laquelle figurent quinze hommes neufs de différentes catégories socioprofessionnelles et onze conseillers sortants.
- Monsieur BOURGEOIS chirurgien à la clinique Saint Dominique, qui mène une liste apolitique " Liste des Intérêts Flériens " soutenue par l'U.D.R.. Monsieur Michel Vallée, président du syndicat d'initiative, se porte sur cette liste en tant que responsable du comité cantonal U.D.R.
- A gauche Monsieur Michel GARNIER, secrétaire de la section locale du P.C.F., succède à son père Eugène Garnier, figure emblématique de la résistance dans l'Orne,décédé en 1969. Il mène une liste " d'Union pour une Gestion Municipale Sociale Moderne et Démocratique " sur laquelle figurent, des socialistes et des membres de la convention des institutions républicaines. Le P.S.U. contacté ne participera pas mais apportera son soutien. Je figure sur cette liste en tant que membre du P.C.
Dans ce département où la gauche est trés faible, sans représentants dans les différentes instances économiques et politiques; les forces de droite se partagent le pouvoir, avec un net avantage pour les centristes.
Cependant, ce premier tour des élections municipales va créer une surprise; aucune liste n'obtient de majorité et aucun des 81 candidats n'est élu. En effet dans les villes de moins de 30.000 habitants le panachage est autorisé.
La liste menée par E. HALBOUT obtient 40,57% des suffrages. La liste du Dr BOURGEOIS 38,50% et celle de Michel GARNIER avec 20,87% crée la surprise qui va lui permettre de se maintenir au second tour.
C'est un deuxième tour qui se joue dans une ambiance électrique, surtout à droite où tous les coups sont permis. Ils ne s'épargnent pas ! Dans le journal électoral du Dr Bourgeois " Ouest Normandie " on peut lire des amabilités à l'encontre de M. Halbout du genre : " petit bonhomme qui par un hasard malheureux est devenu maire de Flers " ou encore " ce vieux routinier de la politique ". Ce à quoi M. Halbout rétorquait par : " Le progréséconomique et social ne peut être instauré qu'avec des élus libres, qui ne représentent pas des intérêts privés"
Quant à nous qui n'avions pas les moyens financiers de la droite, nous faisions face avec les moyens du bord. Le siège de l'U.L. servait d'état-major. C'était devenu notre lieu de rencontre privilégié où circulaient toutes les informations, les mots d'ordre, où se prenaient les décisions. Dans une ambiance exaltée, chaleureuse, enfumée, se rédigeaient les tracts ronéotypés sous l'oeil vigilant et le regard impérial de Mme Monge.
Au final, la liste Halbout obtint 19 sièges sur 27, la liste Bourgeois 8 sièges, pas d' élus pour la liste de gauche avec une perte de 400 voix par rapport au premier tour.
L'analyse de la situation est donnée par un chroniqueur de " Ouest Normandie " : " La catéchisation faite entre les deux tours, de certains éléments de la population d'implantation récente à Flers....ont fourni à M. Halbout un renfort non négligeable; d'autre part et surtout l'intervention, faite dans les dernières heures par un instituteur
laïque. "
Ce qui fait titrer dans un journal local : " Les voix de la gauche font pencher la balance en faveur de M. Halbout "
( A suivre )