" JE ME REVOLTE DONC JE SUIS "
(A. CAMUS)
LA GUERRE D’ALGERIE
1952-1962...Une guerre qui ne voulait pas dire son non
Une guerre sans raison, à perdre la raison
Dans laquelle furent impliqués tant de jeunes français
Une guerre sans visage pour laquelle il faut témoigner
En 1961 je combattais en Algérie
En octobre 61 nous exposions nos vies
Alors que la situation était perdue, que la guerre était finie
Jusqu’à la dernière heure nous faisions le pari
De gagner cette guerre pourrie.
On nous a sacrément bien menti.
Voici un extrait d’un livre bouleversant – Guerre sans Visage – De Pau Mus. Livre écrit en hommage à son fils tombé en Algérie – Le lieutenant Emile Mus.
Dans l’EPILOGUE du livre on peut lire ceci :
« C’est pour cela qu’avec 15.000 morts chez nous, et combien de centaines de mille, en face, « il n’y a pas de guerre ». Irréalisme. Mensonge. C’est pour cela que l’on peut envoyer au poteau, en paroles, les chefs même les plus grands, et stigmatiser comme anti-français les combattants qui parle avec estime de l’adversaire. Illusionnisme. Mensonge. C’est pour cela que l’on peut se proclamer patriote, sortir la tête haute des barricades, s’appeler commando Alcazar et, sauf quelques individus, rentrer chez soi retrouver les siens. Illusionnisme. Mensonge. C’est pour cela que, sous les yeux de ceux que l’on appelle les « indigènes », ont peut joncher le sol de militaires français en uniformes, tués et blessés, en se proclamant toujours patriote et en donnant des leçons aux soldats des djebels. Aberration, crime, mais mensonge qui les couvrent, chez nous, dans la presse et au prétoire. Mais les mensonges, c’est en France qu’on les fait, aux dépens de ceux qui, active ou réserve, les payent en Algérie en tentant l’impossible : car la victoire politique n’est pas à leur portée ; aux dépens, en définitive, de ces extrémistes algériens eux-mêmes, à qui il aurait fallu exposer fermement et fraternellement la vérité. »
Voici maintenant la réflexion d’un ami « pied-noir » :
HOMMAGE.
Le plus bel hommage que l’on puisse faire « au passé » est d’honorer toutes les actions ou tentatives d’actions qui se voulaient porteuses de promesses et de progrès pour initier un « avenir » digne !
1952-1962 ont été des années cruelles. Le peuple Algérien a fait le choix de donner à l’Algérie le statut d’un pays libéré d’une tutelle étrangère, elle a payé le prix fort !
Désormais le peuple Algérien, les autorités représentatives de l’Etat ont l’autonomie institutionnelle pour faire la différence. Il n’appartient à aucun étranger de nationalité non algérienne de porter un regard critique et public sur le fonctionnement des institutions qui organisent et stimulent le vivre ensemble algérien !
Le Pied-noir que je suis natif de SBA Algérien de souche connait le prix de la désunion, des rancœurs et des jugements aigres, mais aussi de l’amour fraternel qui transcende ici et là les errements de l’histoire.
DOMMAGE
Que certains Algériens de souche et colons qui n’ont ni les uns ni les autres fait le choix du lieu de leur naissance traversent cette vie avec le sentiment d’une déchirure. Définitivement orphelins ils s’éclipsent, dissous par la marche du temps !
N.B. : Ce texte a été publié sur un site algérien.
B.S.